46e. 30 mai 1815

La découverte des ballons est une de ces découvertes brillantes qui font époque dans les sciences. Ce n’est point par sa grande importance, mais par le merveilleux dont elle est enveloppée : aussi dès son origine a-t-elle excité un intérêt universel

Tout le monde y a pris part : le physicien y a vu une extension de l’empire de l’homme, l’homme du monde, un objet curieux et utile pour ses plaisirs. L’art de s’élever dans les airs avoit excité depuis longtems l’imagin. [imaginaire] des phys [physiciens]

Lana qui écrivoit à Brescia en 1670 avoit imaginé de faire des globes de cuivre creux

Le Père Galien qui écrivoit à avignon en 1755 en vouloir qu’on fit en toile une machine de la grosseur de la ville d’avignon, qu’on devoir remplir avec de l’air léger de la région où se forme la grêle. L’un et l’autre de ces moyens repose sur un fait vrai, qu’un corps spst [supposément] plus léger qu’un fluide doit s’y élever ; mais il restoit à trouver ce corps plus léger que l’air.

Depuis que cavendish avoit reconnu (1766) que le gaz inflammable est près de 14 fois plus léger que l’air le problème paraissait résolu, et Black eut la pensé qu’une vessie remplie de gaz hyd. [hydrogène] devoit s’élever dans l’atmosphère ; mais il n’en fit pas l’essai. Cavallo en 1782 avoir